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Test de l’Apple iPhone XS : le point de vue d’un fan d’Android

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L’iPhone a toujours été une référence et l’iPhone XS n’est pas une exception à la règle pour les amateurs de la marque à la pomme. Mais cette nouvelle génération peut-elle convaincre un fan invétéré d’Android de passer à iOS ? Écran, logiciel, performances… On a testé cela point par point.

Comme chaque année, Apple a profité du mois de septembre pour lancer son nouveau smartphone, l’iPhone XS. Ce téléphone est acclamé par la critique des sites spécialisés et nous avons voulu mettre ce téléphone à l’épreuve de nos goûts à nous, spécialistes Android.

Car oui, mettons les choses au clair tout de suite, ce n’est pas une hérésie de tester un iPhone sur FrAndroid. Tout d’abord parce qu’il s’agit du principal concurrent et qu’il établit de nombreuses tendances qui sont généralement suivies par les constructeurs Android, mais aussi parce que certains de nos lecteurs se demandent chaque année s’ils doivent sauter le pas et changer de système.

Pour dresser un petit historique, je suis pour ma part plutôt réfractaire à iOS et le dernier iPhone que j’ai réellement utilisé était le 3GS. J’ai donc voulu voir si cet iPhone XS pouvait me faire changer d’avis et me réconcilier avec la marque à la pomme. Vous ne trouverez donc pas ici toutes les indications pour savoir si vous devez passer d’un iPhone X à un iPhone XS (Numerama le fait très bien), mais un point de vue qui prend en compte une partie beaucoup plus large du marché.

Fiche technique

Modèle Apple iPhone XS
Version de l'OS iOS 12
Interface iOS
Taille d'écran 5,8 pouces
Définition 2436 x 1125 pixels
Densité de pixels 458 ppp
SoC A12 Bionic
Processeur (CPU) ARMv8
Puce Graphique (GPU) Apple GPU
Mémoire vive (RAM) 4 Go
Mémoire interne (flash) 64 Go, 256 Go, 512 Go
MicroSD Non
Appareil photo (dorsal) Double capteur 12 Mégapixels
Appareil photo (frontal) 7 Mégapixels
Enregistrement vidéo 4K
Wi-Fi Oui
Bluetooth 5.0 + A2DP + LE
Réseaux LTE, HSPA, GSM
Bandes supportées 2100 MHz (B1), 800 MHz (B20), 1800 MHz (B3), 2600 MHz (B7), 700 MHz (B28)
SIM nano SIM
NFC Oui
Ports (entrées/sorties) Lightning
Géolocalisation Oui
Dimensions 143,6 x 70,9 x 7,7 mm
Poids 177 grammes
Couleurs Noir, Argent, Or
Prix 1000€
Fiche produit

Ce test a été réalisé à partir d’un iPhone XS prêté par Apple.

Notre test en vidéo

Lien YouTube

Design : le souci du détail

Apple a toujours soigné le design de ses appareils, pour en faire non seulement des objets du quotidien, mais aussi des accessoires de mode. Nos smartphones sont devenus bien plus que des appareils pratiques, ils servent également de marqueur social. L’iPhone X a marqué un véritable tournant avec son écran borderless et l’iPhone XS lui emboîte sobrement le pas avec un design similaire, année « S » oblige.

Mais comme le dit l’adage, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Le design de l’iPhone XS est particulièrement soigné et très agréable en main avec ses deux faces vitrées maintenues ensemble par un cadre en acier. Ce n’est certes pas très innovant en 2018, mais la recette fonctionne bien.

Avec son écran de presque 6 pouces, il reste relativement compact et s’approche du gabarit d’un Essential Phone, ce qui le rend très simple à manipuler. Le pouce ne va peut-être pas aussi facilement « de là à là » (sous-entendu jusqu’au coin supérieur opposé), comme le voulaient les anciennes publicités de la marque, mais une bonne partie de l’écran reste accessible et la partie logicielle s’occupe du reste (mais j’y reviendrai un peu plus tard). Les boutons sont également très bien placés et tombent toujours sous le doigt lorsqu’on en ressent le besoin.

À l’arrière, le dos vitré et les reflets sont du plus bel effet, avec toujours cette pomme brillante qui ne dénoterait pas dans la vitrine d’un joaillier. Il en va de même pour le flash de l’appareil photo qui, même éteint, ressemble à un petit diamant à facettes. Notons que le module photo est néanmoins protubérant, ce qui n’est pas forcément pratique si vous utilisez souvent votre téléphone posé sur une table : il est clairement instable.

Mais c’est bien là le seul bémol à ce design tout en rondeurs, parfaitement pensé et respirant la solidité et la qualité. Les plus taquins ou les plus toqués remarqueront une certaine absence de symétrie sur les tranches (antenne d’un seul côté, nombre d’orifices différents pour les grilles de haut-parleurs), mais rien d’aussi choquant qu’un port mal centré. Il n’y a d’ailleurs qu’un seul port, Lightning, soigneusement positionné sous le smartphone.

Enfin, on retrouve également un switch au-dessus des boutons de volume qui permet de passer le téléphone en silencieux. C’est un principe désormais bien connu, mais adopté uniquement par OnePlus dans l’univers d’Android, et je dois avouer qu’à l’usage c’est un point très pratique, tant chez l’un que chez l’autre.

Mais là où Apple se démarque, c’est dans le souci du détail avec au dos un fin liseré brillant qui simule un cadre plus petit, reproduisant les fines bordures de la face avant (à l’exception de l’encoche). Ces bordures sont d’ailleurs toujours aussi impressionnantes par la constance de leur — faible — épaisseur, jusqu’au niveau du menton. Seule exception, cette encoche, qu’Apple dissimule habilement par un fond d’écran sombre appliqué nativement.

Un point sur l’encoche et Face ID

Parlons d’ailleurs de cette encoche, très large par rapport à ce que l’on trouve sur Android. Celle-ci justifie son existence par la présence des capteurs 3D nécessaires à Face ID (la reconnaissance faciale) et le principe même d’iOS réduit ses inconvénients.

En effet, si Android fonctionne beaucoup sur son système de notifications et qu’il n’est pas rare d’afficher de très nombreuses informations sur cette partie de l’écran, la barre d’état de l’iPhone est très peu utilisée et le manque d’espace n’est finalement pas gênant puisqu’il ne tronquera jamais une donnée importante. Il existe peut-être encore des applications qui gèrent mal cette encoche, mais aucune de celles que j’utilise régulièrement. Même Snapchat, qui tronque l’aperçu sur Android, ou YouTube, qui affiche des bordures étranges sur le Pixel 3 XL, ne posent aucun problème. Seuls certains jeux que j’ai essayés ont été rognés par l’encoche.

Et cette encoche sert bien évidemment à Face ID, ce système de reconnaissance faciale à la fois sécurisé et pratique. Je dois avouer que je partais un peu réticent à la base, mais que j’ai été tout à fait convaincu par l’utilité de cette technologie qui me reconnait aussi bien avec ou sans lunettes que dans l’obscurité la plus totale, avec un casque audio sur les oreilles ou une capuche sur la tête.

En deux semaines, il m’est parfois arrivé de rentrer mon code pour déverrouiller le téléphone, mais je dois avouer que Face ID s’est montré à la hauteur de sa réputation. Avec un petit stand pour le poser face à moi sur mon bureau, il m’a également permis de lire de nombreuses notifications sans même avoir à toucher l’iPhone, alors que mes réglages habituels sur le OnePlus 6 m’amènent directement sur le bureau et m’obligent à descendre le volet de notifications à la main. Cette facilité m’amène à questionner mon utilisation d’Android et à désactiver ce déverrouillage automatique sur mon OnePlus 6 pour retrouver cette même simplicité d’usage.

Il est cependant un cas de figure problématique : lorsque le téléphone est en mode paysage. Dans ce cas-là, Face ID ne fonctionne pas, alors que les reconnaissances faciales optiques (moins, sécurisées, mais plus rapides) le permettent généralement. Pour revenir au OnePlus 6, il reconnait mon visage dans n’importe quelle orientation, même à l’envers.

Écran : c’est beau, mais c’est chaud

L’écran de l’iPhone XS est une dalle OLED de 5,8 pouces d’une définition de 2436 x 1125 pixels, soit un peu plus que du Full HD+ pour une densité d’image de 458 PPP. On reste donc dans les clous de ce que l’on retrouve régulièrement sur Android. Apple oblige, on se positionne néanmoins dans le haut du panier pour ce qui est de la qualité d’affichage. Il n’y a pas à dire, la firme sait choisir ses composants et ses partenaires.

On retrouve ici la profondeur des noirs et le contraste infini de l’OLED, mais aussi la luminosité et les excellents angles de vision du meilleur des écrans IPS. J’ai été plutôt étonné de constater qu’il n’y a plus sur iOS de réglage de luminosité automatique : il est là par défaut et il est donc impossible de fixer la luminosité à un niveau bien précis.

Si cela peut gêner pour quelques tests pointus, la plus grande majorité des utilisateurs ne s’apercevront même pas de cette absence (en tout cas aucun des utilisateurs d’iOS de la rédaction ne l’avait remarqué), puisque la luminosité semble rester à un niveau constant, quelles que soient les conditions. Sur ce point, Apple est en avance sur une grande majorité des constructeurs Android, chez qui on remarque souvent des changements un peu abrupts de l’éclairage.

Mais revenons à l’écran en lui-même. Avec une luminosité maximale mesurée à plus de 650 cd/m² (un score excellent), l’iPhone XS est utilisable dans n’importe quelles conditions, y compris en plein soleil. Et ce d’autant plus que le traitement est très peu réfléchissant. Notons également qu’il est compatible HDR (HDR10 et Dolby Vision) pour profiter au maximum des meilleurs contenus disponibles sur Netflix, iTunes, ou tout autre service du genre.

Lors de sa conférence, Apple se targuait par ailleurs d’avoir l’écran le plus solide du marché. Si je ne l’ai pas mis à l’épreuve à grand renfort de drop test ou de coup de marteau, je dois avouer que j’ai été déçu de constater une microrayure après quelques jours d’utilisation. Je prends pourtant bien toutes les précautions d’usage et ne le mets jamais dans une poche déjà occupée par un trousseau de clés par exemple. La bonne nouvelle c’est que les rayures ne sont pas profondes et ne se voient pas une fois l’écran allumé, alors qu’une rayure sur l’écran du OnePlus 5 affichait une belle traînée arc-en-ciel sur l’affichage.

Ce qui sera le plus déroutant certainement pour les utilisateurs d’Android, c’est la tonalité des couleurs. Le mode « True Tone » est activé par défaut, ce qui rend l’image très chaude. Dans le noir, notre sonde a mesuré cette colorimétrie autour de 5700 K, bien en dessous des 6500 K conseillés pour un point blanc parfait et des 7500 K que l’on retrouve nativement sur une grande majorité des écrans de smartphones Android. C’est comme toujours une question de goût et il est possible de désactiver le mode True Tone dans les paramètres.

On regrettera de ne pas pouvoir le régler parfaitement à notre convenance, mais c’est là la politique d’Apple : tendre vers la perfection naturellement et ne pas laisser le choix à ses utilisateurs pour ne pas les troubler.

Des performances sans concession

L’iPhone XS est équipé d’un tout nouveau SoC A12 Bionic, premier processeur du marché à être gravé en 7 nm (avec le Kirin 980 du Mate 20 Pro). Il est composé de 2 cœurs hautes performances (cadencés à 2,5 GHz) annoncés comme 15 % plus puissants que ceux de l’iPhone X et de 4 cœurs d’économie d’énergie annoncés comme 50 % moins gourmands que ceux de la génération précédente. Enfin, son GPU possède 4 cœurs pour des performances graphiques 50 % supérieures à celles de l’A11.

Dans les benchmarks, on note effectivement une nette amélioration avec un gain de 40 % sur AnTuTu et de 37 % sur Sling Shot Extreme (3DMark). La hausse est également très nette sur la partie graphique de Geekbench 4. Les performances du CPU en revanche sont bien moins flagrantes avec une hausse de 13 % en single-core et de 12 % en multi-core.

 iPhone XSiPhone XHuawei Mate 20 ProOnePlus 6
AnTuTu 7322 818231 721300 614267 316
3DMark Slingshot Exreme3 6322 6434 2204 668
Geekbench 4 Single-Core4 8084 2593 3302 390
Geekbench 4 Multi-Core11 58110 3739 8189 000
Geekbench 4 Compute20 968 (Metal)15 380 (Metal)ncnc
GFXBench Manhattan 1080p (onscreen / offscreen)60 / 116 fpsnc / 90 fps59 / 78 fps58 / 71 fps
GFXBench T-Rex 1080p (onscreen / offscreen)60 / 265 fpsnc / 164 fps60 / 118 fps60 / 148 fps

Toujours est-il que ses résultats sont globalement supérieurs à ceux des meilleurs smartphones Android du moment. Ajoutez à cela une architecture parfaitement maîtrisée et optimisée pour les développeurs et vous obtenez un système parfaitement fluide et des jeux qui tournent sans le moindre problème.

À titre d’exemple, une partie d’Arena of Valor tourne entre 60 et 62 fps (!!), même au plus fort de la bataille, et Fortnite tourne comme un charme. Par ailleurs, même après plusieurs parties, la chauffe est plus qu’acceptable.

J’ai d’ailleurs été étonné de voir que malgré ses 4 Go de RAM, l’iPhone XS gère très bien les processus en cache et permet de lancer un grand nombre d’applications sans avoir à les recharger ensuite.

iOS, on finirait par s’y faire

Jusque là, je dois avouer que je n’ai pas été trop surpris, je n’avais aucun doute sur la capacité d’Apple à proposer d’excellents produits d’un point de vue hardware, particulièrement optimisés. En revanche, j’ai beaucoup plus de mal avec toute la partie logicielle de la pomme et mon expérience de travail sous MacOS reste par exemple pour moi un mauvais souvenir malgré quelques points très bien pensés. Aussi, c’est avec beaucoup d’appréhensions que je me suis contraint à n’utiliser qu’iOS durant 2 semaines. J’en suis le premier surpris, mais l’ensemble est très cohérent et plutôt agréable à utiliser finalement.

Tous ceux qui ont un iPhone de moins de 4 ans connaissent iOS 12, je ne vais donc pas présenter les nouveautés de cette version, mais plutôt parler de l’expérience globale pour tous ceux qui connaissent essentiellement Android et qui souhaiteraient sauter le pas.

Une expérience déroutante, mais efficace

Utiliser Android au quotidien depuis des années et passer sous iOS est une expérience très déroutante, car si un smartphone reste un smartphone et que les deux systèmes s’inspirent l’un de l’autre, l’usage est très différent. Paradoxalement, alors que Google a forgé son nom autour d’un moteur de recherche, son système repose essentiellement sur les notifications, pour mettre l’information sous le nez de l’utilisateur, quitte à le submerger, tandis qu’iOS fonctionne beaucoup sur la recherche.

Clairement, le springboard d’iOS est un véritable capharnaüm, plus difficile à ranger et à optimiser que le bureau d’Android, mais ce n’est pas un problème une fois que l’on a pris le coup de main. Naturellement, mon doigt me dirige désormais vers Spotlight à la plupart de mes allumages, ce qui me permet d’accéder à mes applications les plus utiles, à mon mix YouTube Music ou encore à mon agenda ou aux dernières news. J’ai ainsi sous les yeux les principales informations que je désire avoir.

Le moteur de recherche permet d’ailleurs de chercher au sein même des applications, de trouver des vidéos sur YouTube, des discussions dans WhatsApp, ou même des applications dans l’App Store, ce que Google n’arrive pas encore à proposer au sein même de son propre écosystème.

Quelques aberrations

En tant qu’utilisateur Android, certains points ont cependant le chic pour me hérisser le poil. Il est impossible par exemple de changer de réseau WiFi sans aller au plus profond des paramètres, ce qu’il est possible de faire dans le panneau de paramètres rapides sur Android. Et cette impossibilité pour les applications d’interagir ensemble peut rendre rapidement fou. Je dois avouer que j’aime quand je fais défiler mon flux Twitter, que les liens menant vers un service s’ouvrent dans le service en question. Avoir une page WebKit pour une vidéo YouTube par exemple est très frustrant.

De même, l’absence de réglages pour une application par défaut (pour les mails, pour le navigateur internet) est une véritable plaie et j’ai rencontré quelques bugs d’affichage.

Un ensemble cohérent

Mais voilà, si ces lacunes sont gênantes, il faut tout de même avouer que l’ensemble propose une cohérence étonnante et une expérience utilisateur à la fois agréable et d’une fluidité exemplaire, avec des animations superbes qui permettent de toujours avoir un retour sur une action, surtout avec la navigation par gestes.

J’ai été étonné dans un premier temps de voir que de nombreuses applications proposaient encore un bouton de retour en haut à gauche, bien loin de mon pouce, mais la fonction de réduction de l’écran fonctionne très bien et me semble beaucoup plus naturelle que sur les smartphones Android qui le proposent, ne serait-ce que parce qu’elle est pensée pour une utilisation ponctuelle, en descendant l’écran et non en le diminuant à une définition chétive.

Je dois avouer également que les applications de la pomme sont plutôt bien pensées, à commencer par Messages et ses nombreux ajouts. Je confesse même m’être amusé avec les animojis.

Au final, quand je ressors mon smartphone Android le temps de quelques minutes, il m’arrive même de regretter quelques fonctions de l’iPhone.

De belles photos, dans toutes les conditions

Pour la photo, l’iPhone XS repose sur un double capteur couplé à un objectif grand-angle ouvrant à f/1.8 et un téléobjectif (zoom x2) ouvrant à f/2.4. Se rajoutent à cela une double stabilisation optique, un flash « True Tone » à quatre LED et surtout un très bon traitement logiciel.

Comme prévu, l’iPhone XS se positionne parmi les meilleurs smartphones dans le domaine des photos et se montre extrêmement facile à utiliser. Quelles que soient les conditions, il suffit de viser et d’appuyer. Même un mauvais photographe (celui qui vise et qui tire, mais c’est un mauvais photographe) peut réussir à réaliser des clichés tout à fait convaincants sans même réfléchir.

Si l’on veut réellement être pointilleux, on remarquera que les arrière-plans lointains manquent un peu de piqué par rapport aux concurrents les plus solides, mais il faut zoomer dans l’image pour s’en rendre compte et peu nombreux sont ceux qui le remarqueront.

Je dois avouer que j’ai été particulièrement étonné par la capacité de l’iPhone XS à gérer les très fortes dynamiques, même après avoir testé le Galaxy Note 9, le Pixel 3 XL et avoir eu en mains le Mate 20 Pro. Même sur un paysage urbain nocturne, on peut trouver aussi bien des détails dans les zones sombres de l’image que sur les panneaux publicitaires lumineux.

Et si en zoomant on peut noter quelques bavures de couleurs, il faut avouer que le bruit est très peu présent et que le piqué reste acceptable, permettant de discerner une plaque d’immatriculation à une bonne distance.

En intérieur en revanche, sous une lumière artificielle ou même naturelle, le piqué n’est pas extraordinaire, créant souvent une bouillie de pixels baveux. On en vient souvent à activer le flash pour retrouver un peu de détails, avec les inconvénients que cela représente (yeux rouges, image plus « plate », coins sombres…).

De même, les selfies (7 Mégapixels, f/2.2) pourraient être meilleurs. Si l’on compare à un Pixel 3 par exemple, les photos semblent un peu fades, manquent de profondeur, mais surtout de piqué.

Enfin, le mode portrait est assez léger et peine à parfaitement détourer un sujet difficile (merci à Goran et sa chevelure de se prêter à l’exercice à chacun de nos tests). Ici, le Galaxy Note 9 promettait un meilleur résultat. Et ce ne sont pas les modes d’éclairages qui aident à rattraper la qualité avec des coupures un peu trop marquées.

Dans l’ensemble, l’appareil photo de l’iPhone XS est donc excellent, mais les plus exigeants remarqueront quelques détails qui pourraient être meilleurs, et qui le sont d’ailleurs chez certains concurrents Android.

Son

Comme beaucoup de smartphones Android, l’iPhone XS possède un haut-parleur stéréo. L’enceinte principale se trouve sur la tranche inférieure tandis que le haut-parleur secondaire est celui servant aux appels. Une technique courante, mais pas toujours parfaitement réalisée, avec une différence de volume qui est nette sur certains modèles.

Dans le cas de l’iPhone XS, le son est plutôt bien balancé des deux côtés. On obtient donc un son au volume acceptable, mais pas non plus impressionnant en termes de puissance.

En l’absence de jack, vous pourrez passer par un adaptateur Lightning/jack pour brancher votre casque, un dispositif Bluetooth ou des écouteurs filaires compatibles. Ceux qui sont livrés dans la boite sont très légers, avec un câble standard plutôt fin qui s’entortille et avec une isolation passive très faible. Ne comptez clairement pas sur eux pour vous couper du monde, même avec de la musique dans les oreilles vous entendrez les conversations qui ont lieu à côté de vous.

La qualité du son en revanche est bonne. Il est puissant et la spatialisation plus que correcte. Les basses sont présentes sans être trop marquées et les aiguës comme les médiums restent assez ciselés pour être discernés.

C’est un peu léger pour une paire quotidienne pour quelqu’un d’un poil exigeant, mais pour une paire d’appoint ou pour qui souhaite ne pas débourser plus encore que le prix de son iPhone, c’est clairement suffisant.

Une autonomie qui fait mentir les préjugés

L’iPhone XS dispose d’une batterie d’une capacité de 2658 mAh, plus petite donc que celle de l’iPhone X. Dans l’opinion populaire, il est convenu que les iPhone ont une mauvaise autonomie, et mes souvenirs du 3GS ne m’aidaient pas à faire mentir ces railleries. Pourtant, j’ai été très surpris par l’iPhone XS.

Malgré sa petite batterie, il tient aisément une journée et demie en utilisation normale, voire intensive. Je ne me restreins pas, je regarde toujours autant de vidéos sur YouTube et je me suis même découvert une nouvelle passion pour Arena of Valor. Malgré cela, je n’ai jamais ressenti le moindre souci pour finir ma journée durant mon test.

À l’heure de la rédaction de ces lignes, il est 16h30. J’ai débranché l’iPhone hier autour de 19h, j’ai joué, j’ai regardé YouTube, j’ai navigué sur les réseaux sociaux, j’ai discuté… tout ça pour un total de 4h37 avec l’écran allumé et il me reste près de 40 % de batterie.

Le chargeur fourni en revanche est vraiment décevant. Quand on a l’habitude des chargeurs rapides vendus de série avec les meilleurs smartphones Android, regagner 20 % de batterie seulement toutes les 30 minutes est vraiment rageant. Comptez un peu plus de 2h30 pour une recharge complète.

Alors ce n’est pas la meilleure autonomie que je n’ai jamais vue, le chargeur 5 W fourni dans la boite est clairement insuffisant une fois rapporté au prix du téléphone, mais l’autonomie de l’iPhone XS m’a clairement étonné dans le bon sens du terme.

Réseaux et communications

Sur le papier, l’iPhone XS propose une connexion 4G LTE Gigabit compatible avec toutes les bandes de fréquences françaises. Malheureusement, dans les faits, c’est sensiblement différent.

Durant ma période de test, j’ai noté des difficultés à me connecter en 4G à certains endroits en plein cœur de Paris sur le meilleur réseau mobile disponible. Des fans de la marque ont tenté de me rassurer en m’expliquant que la nomenclature 3G / 4G est légèrement différente que sur Android (les réseaux H+ sont notamment notés 3G seulement), mais un simple affichage n’explique pas mes difficultés à charger une simple timeline Twitter ou des mails.

Cela m’a réellement posé problème lorsqu’il a été question d’effectuer une recherche lors d’un déplacement professionnel afin de trouver l’emplacement de mon rendez-vous. C’est d’ailleurs dommage puisque le GPS est efficace et qu’Apple Plans n’est plus le monstre informe qu’il a pu être à son lancement.

Sur mes différents tests, j’ai noté des débits en 4G oscillants entre 50 et 80 Mb/s avec la même puce me permettant d’atteindre des débits deux à trois fois supérieurs sur un smartphone Android.

Pour les communications, c’est un peu la même chose. Quand tout fonctionne, c’est parfait, mais mes conversations étaient régulièrement hachées et ponctuées des tristement célèbres « attends, j’te capte mal…. j’ai bougé là, tu m’entends mieux ? ».

Réussir à abaisser le DAS en dessous de 1 W/kg ne s’est donc pas fait sans heurts.

Prix et disponibilités

L’iPhone XS est d’ores et déjà disponible au prix de 1155,28 euros pour le modèle 64 Go (et jusqu’à 1557,68 euros pour le modèle 512 Go).

Il entre en concurrence avec les principaux flagships Android du moment, comme le Samsung Galaxy S9 ou le Huawei Mate 20 Pro.


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