Les derniers chiffres de la base de données de GeekBench sont à prendre avec des pincettes. Néanmoins, il nous confirme encore une fois que la solution ARM d’Apple pourrait remplacer à termes la famille x86-64 d’Intel.
Il s’agit d’un débat de longue date : les processeurs qu’Apple intègre dans ses derniers iPhone et iPad ont démontré une fois de plus que leur puissance était comparable à celle d’un matériel théoriquement plus puissant. Cette fois-ci, c’est l’iPad Pro (2018), dont le processeur Apple A12X Bionic montre déjà sa puissance brute dans l’outil de benchmark GeekBench.
Ses performances sont dangereusement proches de ceux du récent MacBook Pro de 2018 avec le processeur Intel Core i9-8950HK, ce qui nous oblige à nouveau à poser une question inévitable : Apple prévoit–il de lancer un ordinateur portable basé sur ces processeurs ARM ?
De nombreuses rumeurs annoncent ce changement stratégique en 2020 ou 2021, dans une note qui concerne les rapports privilégiés entre Apple et le fondeur de processeur taïwanais TSMC, Ming-Chi Kuo affirme que TSMC produira les puces A13 (2019) et A14 (2020) et que cette dernière puce sera la première à être intégrée dans des Mac d’entrée de gamme.
En attendant, l’Apple A12X Bionic qui équipe le nouvel iPad Pro est apparu dans la base de données de GeekBench. Il obtient un résultat incroyable de 5 030 points au test monocœur et de 17 995 points au multicœur. Ces chiffres ne sont pas très éloignés des performances de 5 419 et 21 251 points du processeur Intel Core i9-8950HK du récent MacBook Pro.
Apple a montré cette capacité de traitement dans les démonstrations lors de la keynote d’annonce de l’iPad Pro : ils ont ouvert un fichier .PSD de plus d’1 Go avec une centaine de calque dans l’application Photoshop CC, ils ont également annoncé le portage d’AutoCAD sur iOS. Des démos impressionnantes qui permettent d’entrevoir l’iPad Pro comme l’avenir de l’informatique personnel.
Retrouver de l’ARM au lieu d’une solution x86-64 n’est pas une nouveauté. Qualcomm a entamé une collaboration avec Microsoft pour vendre des machines Windows 10 équipées d’un SoC Qualcomm Snapdragon. Pour le moment, l’expérience n’a pas été convaincante.
La comparaison avec la Xbox One S est plus fantaisiste
Apple s’est également amusé à comparer les performances graphiques de son iPad Pro avec la Xbox One S (vendue 200 euros).
La comparaison pourrait sembler légitime lorsque l’on découvre les derniers chiffres d’une étude menée par Nielsen en 2018 : 60 % des joueurs jouent à des jeux mobiles sur leur tablette. Néanmoins, la comparaison avec la Xbox One S est plus fantaisiste : l’iPad Pro ne remplacera jamais l’expérience d’une Xbox avec sa manette sur un jeu comme NBA 2K19 ou d’autres titres AAA de console de salon. Cela ne signifie pas que l’iPad Pro n’est pas une bonne machine de jeu. C’est une tablette puissante et mobile. Ce n’est pas aussi compact qu’une Nintendo Switch, mais l’iPad Pro offre une expérience de divertissement plus polyvalente.
I liked the reference to XB1S in the announce, Apple stepping up the iPad Pro for some great Xbox to iPad cross-play matches, nice.
— Phil Spencer (@XboxP3) October 30, 2018
L’iPad Pro pourrait néanmoins être un format qui empêche de nombreux utilisateurs de tirer parti de cette puissance, sans oublier le fait qu’Apple a évoqué des applications qui sont généralement utilisées avec une souris et un clavier, mais aussi une tablette graphique (ce qui va dans le sens de l’iPad Pro et son stylet Pencil).